C’est une découverte qui ressemble à un rêve de gosse, et qui était restée, jusqu’à aujourd’hui, dans l’ombre du secret. Fin 2019, à l’occasion de travaux sur les deux bâtiments annexe de leur propriété, un ancien manoir, acheté en 2012, à Plozévet (Finistère), Véronique et François Mion, 61 et 63 ans, ont fait appel à trois artisans tailleurs de pierres. « Un vendredi, une boîte en métal et des pièces encastrées dans le mur sont tombées à leurs pieds », se souvient François Mion. 154 au total. Puis, trois jours après, le lundi, rebelote. « Cette fois, c’était une bourse en tissu, posée au-dessus d’une poutre, sur un autre mur ! » Cette fois, 85 pièces d’or au compteur.

Estimation

« C’est extrêmement rare de tomber sur , d’autant plus référencé, connu et déclaré ! » se réjouit le commissaire-priseur Florian D’Oysonville. « Vingt-trois pièces ont été émises sous Louis XIII, 216 sous Louis XIV. La plus ancienne date de 1638, la plus récente de 1692. Parmi elles figurent plusieurs monnaies rares : un Louis d’or à la Croix des Templiers (estimation à 7 000-8 000 euros) et un double Louis d’or à la mèche longue, de 1646, par l’Atelier de Dijon(estimation 15 000 euros). Cette dernière est si rare qu’elle n’est répertoriée que dans un seul ouvrage de référence à quelque 120 exemplaires ! »

 

Le fruit de la vente, dont le total est estimé autour de 250 000-300 000 euros, mais qui pourrait réserver de belles surprises, sera partagé en deux, moitié pour les trois artisans, moitié pour les propriétaires. « Ça nous aidera à finir les travaux, glisse François Mion. Et surtout, ça filera un coup de main à l’un des ouvriers, actuellement Compagnon du Devoir, qui doit monter sa boîte. »

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