A Madagascar, après voir interdit l’exportation de l’or pendant plus de deux ans et demi, l’État vient de décider, de lever cette suspension.

A Madagascar, après une interdiction d’exportation de l’or qui a duré plus de deux ans et demi, le gouvernement a pris la décision de lever cette suspension lors d’un conseil des ministres. Cependant, cette autorisation ne vient pas sans conditions. En effet, une série de mesures a été mise en place dans le but de mieux réguler et assainir le secteur aurifère. L’objectif est d’assurer une meilleure traçabilité du métal jaune depuis son extraction jusqu’à son exportation, tout en renforçant les règles de rapatriement des devises générées par l’exportation de l’or. Ces mesures visent à garantir une gestion plus transparente et responsable de l’activité aurifère dans le pays.

En raison de la multiplication des cas d’exportations clandestines d’or et du non-rapatriement des devises provenant des transactions légales, le gouvernement malgache avait décidé en septembre 2020 de suspendre le commerce de l’or vers l’international.

 

Cette pause de deux ans et demi a permis au gouvernement de prendre du recul et de réviser en profondeur le décret régissant le commerce de l’or à Madagascar. Le ministre des Mines, Olivier Rakotomalala, a annoncé plusieurs mesures clés, dont la réduction du délai de rapatriement des devises.

Ainsi, le délai habituel de trois mois pour les exportations normales a été réduit à deux mois pour l’or. Une autre mesure importante est la création d’un guichet unique où tout le processus sera regroupé en un seul lieu. Les exportateurs n’auront plus besoin de se rendre aux Mines, au Trésor, à l’aéroport, etc. Ils pourront entrer dans ce guichet unique et ressortir avec l’or scellé.

 

En plus de l’obligation de rapatriement des devises, les exportateurs devront effectuer une cession sur le marché interbancaire des devises. De plus, tout opérateur désirant exporter l’or devra obtenir un agrément délivré par le comptoir de l’or, qui sera créé à cet effet. Ces mesures visent à mieux réguler et assainir le secteur aurifère de Madagascar, en assurant une meilleure traçabilité du métal jaune et en renforçant la transparence et la légalité des transactions liées à l’or.

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